Malgré une défaite contre BK ROG Esports lors des LFL Days 2024 à Nice, le coach de GameWard, Benjamin "Fara" Stoffel, ne baisse pas les bras. Déterminé, l'équipe s'apprête désormais à poursuivre sa course vers les playoffs la semaine prochaine. Dans cette interview exclusive, Fara discute de sa vision pour l'équipe et de ses espoirs pour l'avenir.

| D’après toi, qu’est-ce qui n’a pas fonctionné lors de votre match contre BKR?

Fara: "Ce n'était pas évident, on était tout à fait dans nos plans aux niveaux de la draft et du type d’opposition qu’on voulait construire. Cependant, on a eu beaucoup de retard très tôt dans la partie. Peut-être que la manière dont on a élaboré nos plans n'était pas bonne, peut-être qu’on les a mal exécutés, pour savoir, il faudra faire un debrief avec les joueurs. On n’a pas réussi à arrêter l'hémorragie à temps, on était à 30 secondes de réussir à temporiser la partie et ça s’est emporté, ce sont des choses qui arrivent."

| Ça fait quoi de jouer sur scène à Nice devant autant de fans?

Fara: "C’est une superbe expérience pour tout le monde. Les joueurs étaient excités à l’idée d’être là. Je pense que c’était un peu intimidant, mais de mon côté, je l’ai assez peu ressenti. Tous les joueurs de l’équipe ont déjà joué sur scène. Ils avaient déjà cette expérience et après, on a parlé de ce qui les a dérangés les années précédentes pour les préparer le plus possible aux LFL Days."

| Vous aimez l'ambiance?

Fara: "L’ambiance dans la salle était folle. Moi, j’ai surtout été en back stage, donc je n’ai pas pu vraiment en profiter, mais je vais aller voir le public. À l’hôtel, c’est vraiment super, c’est l’occasion de voir tous les gens de la LFL. Ça fait du bien de voir les gens en présentiel."

| Cette année, tu retrouves Matias, un joueur avec lequel tu as travaillé depuis très longtemps. Que penses-tu de lui? Es-tu content de pouvoir travailler avec lui à nouveau?

Fara: "Si j’ai voulu retravailler avec lui, c’est parce que je pense qu’il a beaucoup de potentiel. On sait aussi qu’il peut s’améliorer sur plusieurs aspects. Moi, je trouve qu’il a une bonne manière de travailler, il a déjà beaucoup de choses qui sont bien en place et puis maintenant, il faut progresser et continuer à travailler. C’est un joueur que je respecte beaucoup."

| Que penses-tu de votre match contre Aegis? Vous sentez-vous prêt à les affronter?

Note: GameWard a gagné ce match le lendemain.

Fara: "Ouais, on se sent prêt, on l’aborde comme n’importe quelle autre équipe. On va faire une préparation carrée. C’est eux qui ont l’initiative sur le choix des sides donc ils arriveront un peu plus préparés que nous, ils ont probablement déjà tout fait et nous, on ne sait pas encore ce qu’ils ont choisi. On va s’adapter jusqu'à demain, on a une dizaine d’heures pour le faire et on va faire de notre mieux."

| Ta carrière a connue une ascension rapide sans même passer par la Division 2. Comment te sens-tu vis-à-vis de ta position chez GameWard? Es-tu fier de ta gestion d'équipe jusqu'à présent?

Fara: "Moi, je me sens bien dans ma construction. C’était important d'avoir quelques vétérans pour m’épauler. Le bagage qui va me manquer en termes d’expérience de coaching, je vais le récupérer par le parcours que j’ai eu avant. J’ai quand même un master en psychologie et un peu d’expérience professionnelle à côté, donc ça me permet d’amener de la structure dans le fonctionnement de l’équipe."

| Y a-t-il d'autres membres du staff que l'on ne connaît pas ? Comment est structuré le staff chez GameWard ?

Fara: "Cette année, on a opté pour un staff plutôt réduit. Au quotidien, il n’y a que moi et le manager de l’équipe. Lui, il assure à la fois le suivi avec les joueurs et se charge très bien de tous les aspects logistiques de l’équipe."

| GameWard a exprimé le désir de se racheter par rapport à ses performances de l'année dernière. Ressens-tu une pression liée aux attentes de l'équipe?

Fara: "La difficulté, c’est que les projets ont beaucoup changé entre 2022 et 2023. En 2022, GameWard a fait une très bonne année et en 2023, le projet était très différent et malheureusement, on n’a pas eu de bons résultats. Cette année, on a une philosophie de projet qui est très différente, on est allé chercher des rookies pour les faire progresser. Ça reste un pari que j’ai décidé de relever et je suis encore confiant dans notre capacité à le faire. On aurait pu faire mieux dans les premières semaines, on a eu des parties très close qu’on aurait pu gagner. Je ne suis pas inquiet par la trajectoire qu’on est en train de prendre."

| Est-ce que le plan est de performer directement ou regardez-vous plutôt vers le futur et le Summer Split?

Fara: "De toute façon, on regarde vers le futur. Par contre, je dirais que la plus grande ambition pour le futur, c’est le Summer. On essaye tous les jours de bien performer pendant le Spring, mais on sait que ça peut prendre du temps pour tout mettre en place."

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